Le 18/11/2013

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La Mer, le calme et le premier avril, de Bloody Soul
xxxHolic Rei T.1 (J)
Sortie prévue le 23/10/13.
Prix de vente (édition limitée) : 5250Y.
(17/08/2013 @ 22:36:07)

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Rei Ch21 (JP) : 18/11/13
Rei Vol1 (JP) : 23/10/13

FailManga : Ch1
Fudokari Prod : Ch20
Jolly Goat : Ch12
Unknown Username : Ch5

(Mise à jour le 17.11.2013)


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Ñåãîäíÿ Àëåêñåé Íàâàëüíûé ïðåáûâàåò â òþðüìå, è åãî ñîáñòâåííîå ïîëèòè÷åñêîå äâèæåíèå çàÿâëåíî "ïðîòèâîçàêîííà", ïîòîìó îíî íå èìååò ïðàâà äåéñòâîâàòü â Ðîññèè.
Ïî ñóòè ñâîåé "Óìíîã ãîëîñîâàíèå" ñåãîäíÿ ýòî ïîëèòè÷åñêàÿ ñòðàòåãèÿ, èçîáðåòåíà ðîññèéñêèì âíåñèñòåìíûì ïîëèòè÷åñêèì äåÿòåëåì Àëåêñååì Íàâàëüíûì êàê ñðåäñòâî áîðüáû ñ "Åäèíîé Ðîññèåé" óìíîãî ãîëîñîâàíèÿ, ïðîãîëîñîâàòü çà ãëàâíîãî îïïîíåíòà êàíäèäàòà "Åäèíîé Ðîññèè" âî ìíîãèõ îäíîìàíäàòíûõ îêðóãàõ âåçäå ïî ñòðàíå, âíå çàâèñèìîñòè îò îáùåñòâåííî-ïîëèòè÷åñêîé ïðèíàäëåæíîñòè è âçãëÿäîâ ýòîãî ñîïåðíèêà.
À ðÿä åãî ïîñëåäîâàòåëåé ïðèåõàë â äðóãóþ ñòðàíó, è îíè êîíå÷íî âñå åùå ðàáîòàþò íàä ñïèñêàìè óìíîãî ãîëîñîâàíèÿ íà ãðÿäóùèõ âûáîðàõ.
Ñêàæåì, êîãäà ó êîììóíèñòà íàìíîãî áîëüøå øàíñîâ ïîáåäèòü èçáèðàòåëüíûé îêðóã, ñëåäóåò îòäàòü ãîëîñ çà íåãî, åñëè âû ëè÷íî ýòîãî íå æàæäåòå.
Êàê ê ïðèìåðó, â ñëó÷àå, åñëè ó ëèáåðàëîâ íàìíîãî áîëüøå âåðîÿòíîñòè âûèãðàòü èçáèðàòåëüíûé ðàéîí, íóæíî ïðîãîëîñîâàòü çà íåãî, êîãäà äàæå âû íåíàâèäèòå èõ.


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Titre : La Mer, le calme et le premier avril.
Auteur : Bloody Soul.




Chapitre 13 ~ Les Auras


Shizuka n’avait pas répondu.

Il était entré dans sa chambre en claquant presque la porte.

Umi avait soupiré et replongé dans son travail.

Mais une demi-heure plus tard environ, il était ressorti, en jean et chemise pour venir s’asseoir en face de sa cousine, les mains jointes serrées entre ses genoux.

Umi savait que ce geste montrait qu’il voulait discuter sérieusement.

Elle posa son cahier, de mathématiques cette fois (Elle avait fini l’Anglais) et le regarda dans les yeux.

« Parle-moi des auras que tu perçois.
- ...
- Tu te souviens, tu m’avais dit que tu pouvais voir « les auras de gens » et que ce n’était « pas forcément plaisant ». Tu n’avais rien ajouté malgré mes questions, à l’époque. Mais je pense qu’il serait temps que tu m’en parles, non ? Il se passe trop de trucs en ce moment pour que je néglige le moindre détail. » Umi regarda, l’air effaré, son cousin. Il n’avait pas dit une phrase aussi longue depuis longtemps ! Elle eut un petit rire, puis s’installa confortablement dans son fauteuil.

« D’accords, je vais t’en parler. Qu’est-ce que tu veux savoir ?
- Ça consiste en quoi ?
- Si tu me demande par là si ce sont des jolies couleurs autour des gens, ce n’est pas ça. Même si ça s’en approche. En fait, les auras sont certes présentes autour de toutes la masse corporelle, mais la plupart du temps, les gens qui peuvent les percevoir, comme moi, ne les voient que concentrées en certains endroits du corps. Et pas forcément aux mêmes endroits. Moi-même, je les vois autour des poignets (Domeki jeta un coup d’oeil aux siens, par réflexe) C’est une zone du corps qui dévoile très bien les états d’âme, car les mains font parties des choses dont on se sert le plus, et notamment pour « exprimer » nos sentiments ou nos désirs.
- Je ne comprends pas.
- Tu vas comprendre. Par exemple : si tu es en colère, vraiment en colère, tu vas peut-être jeter un objet par terre pour le casser ? Ou serrer les poings ? Si tu aimes quelqu’un, pour lui montrer ta tendresse, tu vas lui caresser la joue avec ta paume, pas vrai ? »

Cette remarque, il le savait, lui était destinée.

« Les mains montrent nos pensées intérieures. C’est inné, et l’on ne s’en rend même pas compte.

C’est pour ça que les poignets, directement liés aux mains, montrent très nettement les auras pour ceux qui sont capable de les voir. Mais attention : on ne peut pas voir toutes les auras : certaines personnes, fortes d’esprit ou au contraire très faibles, les gens foncièrement méchants, les esprits, les fantômes, les yôkai, les idiots et autres auront des auras invisibles.
- Même pour les meilleurs mediums ?
- Même pour les meilleurs mediums. Moi-même, je ne peux pas les voir toutes. Mais je ne fais pas parties des meilleurs... Bref, voilà pour « comment les voir ». Ensuite, il y a plusieurs moyens de les identifier.
- Les identifier ?
- Ben oui. Elle changes en fonction de nos émotions et de nos pensées. Si tu es une personne lambda, il sera extrêmement facile de voir à quoi tu penses. Il y a deux moyens majeurs : la couleur, c’est le plus simple, et la consistance, un peu plus délicat à interpréter, même si c’est facile de le voir.
- ...
- Tu m’as l’air perplexe. Je vais te donner un exemple, très simple : Quand Himawari fait un grand sourire à Watanuki et que celui-ci fait des pirouettes partout, ses auras à lui sont de couleur très claire, douce, un peu dans les roses et est de consistance duveteuse, comme des plumes.

En revanche, lorsque tu lui fais remarquer qu’il est idiot et qu’il se retourne vers toi en répliquant de te mêler de tes affaires, ses auras sont foncées, plutôt noires et épineuses, genre ronce.
- ...
- Vexé ? Attends, je n’ai pas fini : elle sont certes comme ça mais « en dessous »...
- « En dessous » ?
- Ah oui, j’ai oublié de préciser : souvent, pour un medium qui ne voit que les surfaces, il verra l’aspect premier des auras. Mais c’est plus profond que ça : « en dessous », c’est l’aspect second des auras. Il apparaît en transparence, le plus généralement. Donc, je disais, celles de Watanuki, dans la situation précédemment citée, sont en apparence très noires mais en dessous, elles sont rouges, Shizuka. Très rouges et très douces.
- ...
- Je suis sûre que tu comprends ce que ça veut dire.
- ... Un peu...
- Shizuka... »

Umi se pencha en avant et pris dans ses mains chaudes celles glacées de son cousin.

« Il suffirait juste que Watanuki soit un peu plus sincère envers lui-même, et toi aussi.
- ...
- Et crois-moi, normalement, ça devrait changer d’ici peu. Je te le promets. »


Chapitre 14 ~ Umi


Umi n’était pas idiote, et elle savait parfaitement la signification de l’apparence des auras de Watanuki concernant son cousin.

Évidemment, si elle avait pu gratter la surface noirâtre pour révéler la douceur carmine et la lui brandir sous le nez pour démontrer l’évidence, ça serait beaucoup plus simple.

Mais elle pouvait toujours rêver.

Les auras étaient immatérielles, et très fort celui qui réussirait à en ne serait-ce que d’en effleurer une.

Mais Umi savait également que ça ne servait à rien de s’énerver seule dans sa chambre.

Et que les choses allaient peut-être avancer un peu plus vite à partir de maintenant.

La jeune fille pensait souvent aux événements à venir, et aux conclusions qu’elle en avait tirées.

Et aux dangers que les deux garçons pouvaient encourir si malgré ces événements, ils n’ouvraient pas les yeux.

Umi les connaissait mieux que quiconque, ces dangers.


Chapitre 15 ~ Umi va voir Yuko


Umi s’arrêta devant le portail.

Mâchonnant un bâtonnet de takoyaki, elle gratta du bout du pied le début du terrain vague visible aux yeux des passants.

Elle entra.

Yuko leva le nez. Quelqu’un venait de passer le kekkai.

Et ce n’était pas quelqu’un qui allait demander ses services.

Ce n’était pas quelqu’un de normal.

La sorcière se leva, Maru et Moro s’éclipsèrent, rangeant le jeu auquel elles étaient en train de jouer.

La patronne de la boutique regarda la silhouette de sa visiteuse en transparence de la porte, puis la porte s’ouvrir sur la visiteuse elle-même.

Elle était plutôt grande. Brune, yeux verts. Ressemblance flagrante avec Domeki.

« Domeki Umi, n’est-ce pas ?
- Vous êtes bien renseignée.
- C’est mon métier.
- Mh. Vous tenez bien votre boutique.
- Merci. Du thé ?
- Avec plaisir. »

Maru apporta un plateau de thé. Umi rangea son bâtonnet dans sa poche et pris la tasse entre ses mains pâles.

« Je suppose que vous savez aussi de quoi je viens vous parler...
- Oui... Ce n’est pas une requête. C’est une constatation. De médium à médium.
- ... Oui. » elle but un peu de son thé et baissa les yeux.

Un silence.

Puis Umi éleva la voix : « Vous savez aussi bien que moi ce qui va se passer, n’est-ce pas ?
- Oui.
- Après qu’il aille chercher la zarashi-warashi ?
- Oui.
- Vous comptez faire quelque chose ?
- ... Non.
- Vous avez hésité.
- Bonne observation. Je les aime bien, moi.
- Qu’est-ce que je devrais dire, moi alors, puisque c’est mon cousin.
- Akai est en colère ? »

Umi frissonna.

« Oui. Je le sens.
- Mais si même toi, sa dévouée, ne peut rien...
- Je suis trop restreinte ! Mon champ d’action est minuscule ! Akai ne me laisse quasiment aucun choix !
- ... Je comprends... Tu veux que je lui parle ?
- ... Non. Il faut que j’y arrive seule, sinon, elle ne me laissera pas en paix.
- Ils sont importants, à ses yeux ?
- Très. Ils représentent la pureté et l’innocence. C’est très rare, dans notre monde actuel. D’après elle, c’est son meilleur « fil », comme elle dit.
- Je vois.
- Mais le fil se fragilise. Il va se casser. À cause de leur stupidité.
- Oui. Je l’ai vu.
- Mh. » Umi but encore un de son thé et soupira.

« Ça va causer un choc à ton cousin... Quand il va l’apprendre...
- ... Oui. Mais je n’y peux rien, n’est-ce pas ?
- Je suppose.
- Quand est-ce Watanuki ira chercher la zarashi-warashi ?
- Demain.
- Oh. C’est tôt.
- C’est plutôt bien pour toi, non ?
- Oui. Je n’aurais qu’une opportunité comme celle-là. Il ne faut pas que je la rate. Sinon c’est foutu.
- Que fera Akai si jamais...
- ... » Umi regarda par la fenêtre.

« Elle les noiera. »


Chapitre 16 ~ Perdu


Il l’avait perdu.

D’un certain point de vu, il valait mieux que son oeil soit perdu et la zarashi-warashi soit sauvée, mais rester borgne à vie ne lui plaisait pas tant que ça.

Et Domeki lui avait donné la moitié du sien...

C’était quoi ce bordel ?

Pourquoi lui donner un bout d’oeil ? Il n’avait rien demandé, à ce qu’il sache !

Mais il l’avait accepté.

Car il avait compris quelque chose.

Les sacrifices peuvent faire souffrir les personnes qu’il l’entourait.

Il avait toujours vécu seul, du moins depuis la mort de ses parents, et il avait appris à résonner en solitaire.

Mais depuis qu’il avait rencontré Yuko, trop de facteurs extérieurs s’étaient infiltrés dans sa vie.

Himawari (il avait beau dire, il passait plus de temps avec depuis qu’il travaillait pour la medium), Yuko, Maru, Moro, Mokona... Domeki.

Bon dieu, ce putain de Domeki Shizuka.

Pourquoi étaient-ils toujours collés ensemble ?

Le jeune medium ne pouvait pas affirmer avec assurance qu’il détestait l’archer.

Non. Il ne le supportait pas, tout au plus mais... Il ne le détestait pas.

...

Rhaaaaa ! Cette Umi lui bourrait le crâne, c’était insupportable !

Amoureux de ce crétin de Domeki ? Et puis quoi encore ?

Il se refusait à cette éventualité. Et pourquoi ?

Hum. Ça y est, une petite voix lui causait dans sa tête. Quand il disait qu’Umi lui avait bourré le crâne !

D’ailleurs, pourquoi cherchait-elle tant à les mettre ensemble ? Ça ne la regardait pas, d’abords !

Et puis, elle disait des trucs bizarres, parfois... En quoi ne pas se mettre ensemble allait les mettre en danger ?

Il ne voulait pas dire qu’il était inquiet, mais il ne pouvait pas dire qu’il s’en fichait.

Watanuki sentait que cette fille était liée à l’occulte, c’était évident.

Mais en quoi ?

Ennemie, amie ?

Le medium avait beau se gratter la tête en cherchant d’éventuels indices, il ne trouvait rien.

Il était plongé dans ses sombres pensées lorsqu’on sonna à la porte.

Il se leva, alla ouvrir.

Bon dieu.

Elle le poursuivait. Il était maudit, c’était sûr.

Elle se tenait dans l’embrasure.

« Bonjour, Watanuki » Dit-elle en souriant. « Je peux entrer ? »

Il avait évidemment envi de répondre...

« Nno-ouiii... Si tu y tiens... »

Il s’effaça et elle entra, alla directement s’asseoir, avec cette sans-gêne affectueuse qui la caractérisait. Il l’a rejoignit et s’assit en face d’elle.

« Qu’est-ce que tu veux ? » Demanda-t-il d’un ton venimeux.

Elle le fixa puis murmura : « Alors tu l’as perdu...
- Hein ? »

Bon, d’accords, il ne portait pas de bandeau, mais comment avait-elle sue ?

« Tu as compris ? »

Watanuki n’eut pas le temps d’approfondir sa question intérieure. Il fixa avec stupéfaction la jeune fille qui afficha un sourire désolé.

Il baissa les yeux.

« Je crois que oui...
- Mh. Tu comprends mieux alors ce que ressent Shizuka ? »

Watanuki redressa si brusquement la tête qu’il entendit ses cervicales gémir.

« Domeki ?...Qu’est-ce qu’il vient faire là ?
- Et bien... »

Le medium perdait pieds.

Ce que ressentait Domeki ?...Pour lui ?

N’importe n’awak ! Impossible, scientifiquement impossible !

« Mais... Domeki ne ressent rien...
- Si tu me dis ça, c’est que tu es vraiment idiot. »

Le brun ne releva même pas la provocation. Il se frotta le front en soupirant, tandis que la jeune fille appuyait son menton quand le creux de sa main droite.

« Watanuki...
- Oui ?
- Tu es sûr de ce que tu penses de mon cousin ? »

Il ne répondit pas.

À vrai dire, il n’en avait jamais été sûr.

Mais...

« Et qu’est-ce que ça changerait ?
- Hein ? Ça veut dire quoi, ça ? Je viens de te dire que mon cousin était amoureux de toi. »

Watanuki eut l’impression de se recevoir une claque.

Oui, il l’avait plus ou moins compris mais de là à l’entendre explicitement...

Il ferma les yeux.

« Ça ne changerait rien » Il les rouvrit.

« Écoute-moi bien, Kimihiro. Je suis au service d’un démon qui, actuellement, n’a d’yeux que pour vous deux. Mais si elle se met en colère, ça deviendra très très grave. Et je crois que ça à déjà plus ou moins commencé. Je n’ai pas le droit de te dire ça, normalement. Et je peux encore moins le dire à Shizuka. Alors... Si vous ne vous bougez pas plus que ça, à force de fermer les yeux et de regarder la réalité entre vos doigts, ça engendrera des conséquences que ni moi, ni vous, ni Yuko ne tient à voir réalisées.
- Yuko ? Qu’est-ce qu’elle vient faire là ?
- Que crois-tu ? Ta patronne sait également ce qui vous attend. C’est une puissante medium. Kimihiro, tu sais, j’ai dit à mon couin que tu étais amoureux de lui.
- HEIN ?
- Ce n’est pas la vérité ? »

Cette vérité, si elle l’était vraiment, éclata au visage du medium qui poussa un gémissement.

« De toute façon, je crois que tu ne peux pas vraiment me mentir. J’ai un pouvoir qui me permet d’affirmer tes sentiments.
- Hein ?...Mais...
- Dépêche-toi, Kimihiro. C’est tout ce que je peux te conseiller. »

Elle se leva gracieusement et partit d’un pas léger.

Abandonnant le brun éberlué encore assis sur le sol.

La porte se referma.

Watanuki s’effondra, des sueurs froides lui ruisselant le long du visage.

Se dépêcher.

Une menace sourde planait dans cet avertissement.

Il tenta de se lever, mais ses jambes étaient lourdes et cotonneuses.

Il se redressa tant bien que mal.

Domeki.

Aller voir Domeki.

Et vite.

Umi était dangereuse.


Chapitre 17 ~ Umi


La Mer se devait de joindre le Calme et le Premier Avril.
Non pas les avertir.

Je sais.

La Mer sait ce qu’elle risque...

Oui. Je ne suis pas idiote.

La Mer devrait changer de ton...

Pardon.

Le Premier Avril va maintenant voir le Calme.

C’était le but, non ? Du moment qu’ils finissent ensemble...

Ce n’est pas le but.

Aah... J’ai manqué un épisode, alors...

La Mer devient insolente. Je lui rappelle qu’elle me doit la vie...

Je sais.

Je vais me mettre en colère...

Pardon, Akai. Je vais surveiller de loin la suite des événements.

Bien.

Umi avançait dans les rues à la suite de Watanuki, qui était sorti en courant de chez lui, un peu titubant.

Elle chantonnait.

L’esprit rouge est content,
L’esprit rouge est fâché...

Comment allait se finir cette histoire ?


Chapitre 18 ~ Noyade


Pile au moment où Domeki sortait de son temple, il vit Watanuki arriver en courant, hors d’haleine.

« Qu’est-ce que tu fais ? » Demanda-t-il de son flegme habituel.

Watanuki s’arrêta, les mains sur les genoux, essayant avec difficulté de reprendre son souffle.

« Domeki...
- Oui ?
- Non, pas toi...
- Umi ? Qu’est-ce qu’elle a ?
- Elle est... Dangereuse...
- ... Qu’est-ce que tu racontes ?
- ... Elle est venue me parler chez moi... Elle m’a dit des trucs... Pas net... Je te dis qu’elle est bizarre... Et dangereuse, je le sens...
- ... Tu dis des âneries.
- Non ! Je te dis que je l’ai senti ! Elle est liée à un démon, elle me l’a dit !
- Un démon ?
- Oui !
- ... Mais...
- Domeki... elle a dit que si on ne se mettait pas ensemble, on allait subir la colère de ce démon, ou un truc comme ça !
- ... Ensemble ? »

Un silence.

Watanuki baissa les yeux, rougissant comme une jeune mariée.

« Oui... Ensemble... » Murmura-t-il en se redressant.

Domeki cligna des yeux.

« Je croyais que tu ne me supportais pas.
- Elle m’a dit... Que tu étais amoureux de moi ? »

Domeki fronça les sourcils.

Au diable Umi et sa façon de ne jamais garder les secrets des gens !

Watanuki leva ses yeux couleur de ciel et les planta dans les deux iris fauve de son ami.

« C’est vrai ?
- ...
- Réponds-moi... Parce que... J’en ai assez de me torturer les méninges sur ce genre de trucs... »

L’archer le fixa avec effarement.

« Peut-être que ta cousine m’a bourré le crâne, j’en sais rien, mais oui, j’en ai assez d’y penser chaque soir avant de dormir, chaque matin en me lavant les dents, chaque déjeuner quand on mange ensemble... Oui, j’en ai assez ! »

Watanuki rougissait de plus en plus tout au long de sa tirade.

Il fixa avec farouchement son vis-à-vis.

Celui-ci le regardait d’un oeil vide, presque glacial.

Le medium se mordit la lèvre.

Umi avait-elle menti ?

Ça ne faisait rien que de renforcer son hypothèse sur le danger que représentait la jeune fille.

Soudain, un sourire étira les lèvres de l’archer.

Puis il se détourna.

« Do... Domeki ?
- Je ne sais pas pourquoi tu me mens... Mais sache que ce n’est pas très gentil... »

Watanuki tressaillit. Il ne le croyait pas.

Il y avait de quoi, de façon objective. Il l’avait toujours traité de tous les noms, était désagréable avec lui... Un tel retournement, une telle volte-face ne pouvait passer que pour suspecte.

On ne retourne pas sa veste de cette manière.

Le medium ouvrit la bouche pour rappeler son ami.

Aucun son ne sortit de sa bouche.

Ses jambes s’alourdissaient.

Son corps pesait des tonnes.

Il baissa les yeux.

Ses pieds...

Ses pieds se liquéfiaient.

Littéralement.

Il voyait nettement, tétanisé, ses chaussures fondrent en une masse liquide et épaisse noirâtre, se répandant sur le macadam, le collant et le figeant sur place.

Il tenta de crier, mais encore une fois, ses cordes vocales restèrent muettes. Il tendit désespérément les bras vers le dos de Domeki qui s’éloignait sans se rendre compte de rien.

Et ses mollets qui commençaient à s’étioler lentement, dégoulinant.

Il devenait une flaque sombre et épaisse.

Il allait se noyer dans cette flaque.

Il tenta de hurler de nouveau, paniqué à cette horrible idée.

Toujours aucun son.

Domeki s’arrêta. Le silence derrière lui n’était pas normal.

Il tourna la tête.

La vision qu’il eut le terrifia.

Watanuki se dissolvait peu à peu en un long et dodu liquide noir, tendant les bras vers lui et sa bouche ouverte sur un cri désespéré et silencieux.

L’archer fit demi-tour et se précipita sur son ami, lui agrippa les mains pour le tirer.

Peine perdue.

Soudain, le medium baissa les yeux et les écarquilla d’horreur.

Domeki subissait le même sort que lui.

Il était déjà arrivé à la taille, enfonça dans le sol et incapable de s’en tirer, l’archer arrivait déjà à mi-cuisse, sa liquéfaction beaucoup plus rapide que la sienne.

Les deux garçons se regardèrent, désespérés. Jamais ils n’avaient fait face à un tel phénomène, surtout aussi inexplicable.

Pourquoi ?

Pourquoi ?