| ![]() |
|||||||
Accéder aux archives |
Sortie prévue le 23/10/13. Prix de vente (édition limitée) : 5250Y. (17/08/2013 @ 22:36:07) Accéder aux archives ![]()
Rei Ch21 (JP) : 18/11/13 Rei Vol1 (JP) : 23/10/13 FailManga : Ch1 Fudokari Prod : Ch20 ![]() Jolly Goat : Ch12 Unknown Username : Ch5 (Mise à jour le 17.11.2013)
![]() ![]() Dernier Fanart Merci Yuki-chan ![]() ![]() ![]() ![]() En savoir plus ? ![]()
Envie de signer le livre ? Vous êtes le Vous êtes 2 sur ce site depuis les cinq dernières minutes ! |
|||||||
Titre : Hate Vs Love. Auteur : Bloody Soul.
Chapitre 1 ~ La Fille à la tunique bleue En sortant du lycée, Watanuki se prit une magnifique saucée. Malheureusement, il n’avait pas emporté son parapluie ce matin, en raison du soleil qui était au rendez-vous dès l’aube. Rageant contre son manque de précaution (on était au moins de décembre, tout de même !), l’adolescent se précipita de porche en porche jusqu'à la boutique où il était employé. Une fois dans le hall d’entrée, il soupira de soulagement. Il retira son manteau et sa veste trempés. Il pensa : « il faudra que je les fasse sécher en rentrant... » À ce moment même, il entendit la voix stridente de Mokona qui venait de rentrer dans la pièce : « Alerte ! Watanuki est là ! Watanuki est là ! » Et la petite boule de poil bondit en direction du salon. Complètement saisit, le brun resta sans voix et incapable de bouger. Puis, réalisant ce que venait de dire l’animal (enfin...Est-ce vraiment un animal ? °) il s’écria : « comment ça, « alerte ? » je suis considéré comme une bombe ici, ou quoi ! » Vociférant, il bondit à son tour dans le salon...Et se figea sur le pas de la porte. Sa patronne, Yuko, était assise en face d’une jeune fille d’environ une vingtaine d’année. Celle-ci portait une simple tunique en lin turquoise totalement molle qui tombait nonchalamment sur le corps de la fille. Une de ses épaules était dénudée, laissant voir une bretelle de soutien-gorge. Elle portait un jean délavé en dessous. Les deux femmes fixaient le nouveau venu avec un regard digne de la carpe morte que Watanuki avait vu l’autre jour, présentée sur un étalage du poissonnier où l’adolescent allait faire ses course. « Euh... » Ce fut Yuko qui réagit la première : « Watanuki ! enfin ! je ne t’attendait plus ! il me faut absolument une bouteille de vin ! tu peux aller en chercher une à la superette du coin, s’il te plait ? » Le sourire de Yuko avait beau rivaliser avec celui d’une Barbie, son regard disait : « Casse-toi, revient dans une heure ! ». Watanuki décida de ne pas se faire prier (il tenait a la vie, quand même !), tourna les talons et lançant : « Bon, j’y vais, je revient dans 15 minutes. - Merci Wata, tu es un amour. - NE M’APELLE PAS WATA ! » Et il partit en claquant la porte, furieux. Il revint donc 15 minutes plus tard, ponctuel comme une horloge. Cette fois, aucune bestiole pour le traiter en bombe, et la fille à la tunique était partie. Tendant la bouteille de vin a sa patronne, Watanuki demanda : « Qui était-ce ? Et puis, pourquoi ma présence était ainsi indésirée ? - Oh, Watanuki, comme tu parles bien ! Se moqua la brune. Elle s’empara de la bouteille et répondit : Tu n’as pas besoin de savoir qui était cette fille. - Ah ? - Non. Mais sache... » Elle se pencha en avant, de manière à rapprocher sa bouche de l’oreille de garçon, qui s’était agenouillé. « Sache que ta vie pourrait changer grâce à elle. » Chapitre 2 ~ Le Nouvel Elève Le lendemain, lorsque Watanuki arriva au lycée, il était encore troublé par cette histoire de fille à tunique turquoise qui, d’après Yuko, pouvait « changer sa vie ». Il posa son cartable sur son bureau en pensant à voix haute : « En quoi pourrait-elle changer ma vie ? - Qui donc, Watanuki-kun ? - Himawari-chaaaan ! Comment vas-tu aujourd’hui ? - Très bien, et toi ? demanda la brune en lui faisant un sourire made in pub dentifrice. Rayonnant de bonheur, Watanuki s’exclama : - Magnifiquement bien ! Surtout depuis que tu es à mes côtés ! » L’adolescente eu un petit rire et alla s’asseoir a sa table. La cloche sonna et le silence s’installa, peu à peu, dans la classe. Le professeur entra, suivi d’un garçon. IL dit : « Voilà Hidoshi Murasaki [1] . Veuillez l’accueillir convenablement. » Le regard du professeur balaya la classe et, désignant une table vide, non loin de Watanuki : « Tiens, va t’asseoir la-bàs. Tu as tes affaires ? » Le nouvel élève se contenta de hocher la tête et alla s’asseoir, dans un silence total. Il fallait avouer que cet Hidoshi n’inspirait gère le sourire. Ça ne devait pas être le genre à qui taper sur la cuisse dès la première rencontre ! Watanuki en était à cette réflexion en fixant l’adolescent, quand celui-ci se retourna brusquement et le fixa intensément. Géné, Watanuki détourna le regard. « Je n’aurais pas dû le fixer comme ça... ». « Et ? C’est tout ? Tu crois qu’il t’en veut ? T’es vraiment qu’un crétin. - Ne me traite pas de crétin ! s’écria Watanuki à l’adresse du brun qui était en train de manger un onigiri a la prune salée. Je te rappelle, Domeki, que je te prépare tes repas tous les jours, même si je ne te dois rien ! - Je ne vois pas le rapport. » Répliqua le taciturne en enfournant un beignet à la crevette. Pestiférant contre le manque de politesse de Domeki, Watanuki pris entre ses baguettes un sushi a l’omelette. Puis il ajouta : « Et puis POURQUOI fallait-il que Himawari ne soit pas là ? - Elle avait une réunion de délégué... - Alors pourquoi t’y es pas, toi ? je préférerais encore manger tout seul ! - Nous ne sommes pas dans la même classe...Cette réunion ne concernait que la tienne. - Grlmhn... » Soudain, Watanuki vit une ombre s’étaler sur son bento. Il leva les yeux. C’était Hidoshi. Celui-ci les regarda tour a tour, ouvrit la bouche et demanda avec un sourire : « je peux me joindre a vous ? je déteste manger seul. » Les deux comparse s’entre-regardèrent puis Domeki fit un signe de tête : « Bien sûr. Assis-toi. ». Hidoshi eu un nouveau sourire et le remerciant, il s’assit en tailleur, ouvrit son bento, puis leva les yeux. « Alors...C’est vous... - Hein ? C’est nous ? Comment ça ? - Non, rien. Tu es Domeki, toi, non ? l’interpellé hocha la tête tout en continuant de manger. Watanuki demanda : - Alors, tu viens d’où, Hidoshi ? » Le concerné leva les yeux. Il avait les cheveux noirs, mais ses yeux avaient une couleur bien singulière : violet. Watanuki tressaillit. Il n’avait vu ces yeux qu’une seule, fois dans sa courte vie...Et c’était la veille. Il bondit sur ses pieds et demanda, l’air légèrement paniqué : « Tu...Tu es la fille de hier soir ! » Hidoshi leva les yeux vers l’adolescent et le fixa longuement avant de répondre : « ...Décidément, je t’imaginais idiot, mais pas à ce point ! - Nous sommes d’accord...Murmura Domeki en avalant sa bouché de riz - KWÂ ? » petite veine s’exclama Watanuki en attrapant le brun et en commençant à le secouer a la manière d’un paysan asseyant de faire descendre de jeunes voyous de ses arbres. Hidoshi éclata de rire et dit : « Vous êtes un drôle de couple, vous deux ! Allons, Watanuki, tu vois bien que je suis un garçon, pas une fille ! » Watanuki cessa d’agiter Domeki et se tourna vers l’autre brun. « ...Si tu le dis... » Il s’assit et se remit à manger, tout en gardant un œil sur le nouveau venu. Celui-ci lui semblait suspect. Vraiment suspect... [1] : Je nomme ce perso à la manière japonaise, c’est-à-dire que son prénom, c’est Murasaki (Violet). Hidoshi, son nom de famille, se compose des caractères qui veulent dire « soleil » (hi), « terre » (dô) et « sang » (shi)...Ceux qui ne veux strictement rien dire...--° Chapitre 3 ~ Les soeurs Akuma Iro Yuko se pencha, attrapa entre ses baguettes une boulette de porc et la porta doucement à sa délicate bouche. «Mmmmmh ! Dé-li-ci-eux ! Watanuki, tu es vraiment un cordon-bleu ! - Mmh... - Quelque chose te tracasse, mon grand ? - Non...Enfin, aujourd’hui on a eu un nouvel élève dans la classe...Il m’a l’air étrange... - Étrange ? Étrange comment ? - Ben...Je ne sais pas mais...Il..M’a fait penser a la fille qui était là hier soir. - Une fille ? - Ben oui, la fille, là ! tu m’as même demandé d’aller chercher de l’alcool ! Tu ne t’en souviens plus ? » La jeune femme se tourna vers Mokona, qui était en train de siroter un verre de sake au soja [1] et lui demanda : « Tu as vu un fille ici, hier ? - Non ! Mokona n’a vu personne ! - Mais enfin, je n’ai pas rêvé ! » S’exclama avec indignation l’adolescent. Il se leva brutalement et s’écria : « Oh, et puis j’en ai assez de vous deux ! Je rentre chez moi ! » Il retira son fichu et son tablier et parti en claquant la porte. [2] Yuko l’écouta s’en aller avec bruit et fracas, le tout recouvert de juron de rage et d’indignation. Elle eu un drôle de sourire triste et murmura : « C’est ainsi...Il ne doit pas savoir qu’ils sont devenus les « proies » des sœurs Akuma Iro [3] » [1] : ça existe, ça ? Oo [2] : ...question : y a-t-il des portes chez yuko ? [3] : « couleur du démon » en japonais...ou un truc s’en raprochant...° Chapitre 4 ~ La perception d’Hidoshi Ce matin-là, lorsque Hidoshi se réveilla, il esquissa un sourire et murmura en regardant le mur en face de lui : « Aujourd’hui...Je passe à l’attaque ! » « Qu’il y a-t-il, Watanuki-kun ? Tu n’as pas l’air dans ton assiette... - Hein ? MAIS NOOON, HIMAWARI-CHAAAAN ! TOUT VA TREEEES BIEEEEN ! » Cet élan débordant de joie démontrait tout à fait qu’effectivement, Watanuki n’était pas dans son assiette. Oh, bien sur, ce n’était pas la première fois que le brun montrait à quel point il aimait sa jeune amie, mais cette fois-ci, c’était différent. Un peu trop débordant. Un peu trop dégoulinant de coeur et de rose papillons...Himawari regarda l’adolescent continuer sa parade amoureuse grotesque tout en soupirant. Décidément, quelque chose n’allait pas. Et Himawari avait raison. Effectivement, Watanuki était profondément troublé. Non pas par les événements de la veille au soir, où Yuko avait totalement nié la venu de la jeune fille a la tunique turquoise, mais par la discussion qu’avait eu l’adolescent a l’heure du déjeuner avec Hidoshi... « Tu l’aimes bien, Domeki, non ? Je me trompe, Watanuki-kun ? - HEIIIIIIN ! MAIS ENFIN, QU’EST-CE QUE TU RACONTES ? 00 - Ben quoi, ce n’est pas la vérité ? » Les deux adolescents étaient tous les deux assis sur l’escalier où Watanuki, Domeki et Himawari avaient l’habitude de manger leurs bentô. Mais cette fois-ci, les deux délégués n’avaient pu se joindre a eux. Himawari avait encore une réunion et Domeki s’entraînait dans son club de Kyûdo [1]. Les baguettes de watanuki s’échappèrent de sa main pâle. « Mais...Non ! ça va pas la tête ! il m’énerve grave, ce type ! Je peux pas le supporter ! - Tu dis ça...Mais tu es tout le temps avec lui, non ? - C’est par concours de circonstance ! C’est parce que je suis avec Himawari que je me retrouve avec lui ! - Tiens donc...Pourtant, après l’affaire de la femme que Domeki a fait disparaître [2], c’est bien toi qui lui a proposé de vous rejoindre, Himawari et toi...Non ? - ...! » Watanuki resta Figé, incapable même de demander comment Hidoshi connaissait cette histoire. Himawari lui aurait raconté ? Mais celle-ci ignorait pourquoi un froid s’était installé pendant quelques minutes entre les deux garçons ! Alors quoi ? « Si tu avait voulut ne plus avoir afaire a lui, tu aura pu ne rien dire, et le laisser aller...Non ? - Mais...Je... - Tu quoi ? - ... » Watanuki baissa les yeux et ramassa ses baguettes, a ses pieds. Il resta la tête baissée. « Je... - ...Watanuki, si tu ne veux pas le dire toi-même je me ferais un plaisir de m’en charger ! - ...Je...JE VOULAIS QU’IL CONTINUE A MANGER AVEC NOUS ! VOILA, T’ES CONTENT ? » Watanuki repris sa respiration comme si ce qu’il venait de dire lui avait demandé un énorme effort (ce qui devait être le cas). « Oui, très content. » fit Hidoshi avec un grand sourire et il avala une grande bouchée de riz à la crevette (cuisiné par Watanuki). Puis il poursuivit : « Watanuki, est-ce que tu sais ce que tu ressens exactement pour Domeki ? - Hein ? » Un lourd silence s’installa entre les deux garçons. Puis Hidoshi se leva et dit : « Les cours ne vont pas tarder à recommencer. Je vais retourner en cours. - Hein ? Attends ! qu’est-ce que tu voulais dire ? » Hidoshi secoua la tête et tout en s’éloignant : «La voyante te l’a dit, non ? Domeki et toi, vous êtes liés par quelque chose...Cherche. » Il s’arrêta, se retourna : « Cherche si la réponse n’est pas en toi, Kimihiro » Watanuki resta un moment interdit, puis bondit sur ses pieds, attrapa Hidoshi par le bras et s’écria : « Comment me connais-tu aussi bien ? Et comment peux-tu me parler de ce que je ressens pour Domeki comme si on se connaissait depuis longtemps ? Qui es-tu ? Qui es-tu vraiment ? - Je suis une personne qui voudrait que tu regardes les choses en face, Watanuki ! La réponse n’est pas si compliquée ! Allons ! Ce que tu ressens pour Domeki !... - Tu insinues...Tu insinues que je suis amoureux de lui ! » Watanuki lâcha brusquement le bras de son camarade comme s’il s’était brûlé. Il recula et secoua la tête sans pouvoir répondre à l’affront qui venait de lui être fait. Puis il tourna les talons et parti en courant dans le couloir. Mais la voix d’Hidoshi lui parvint tout de même : « Tu as le droit d’être humain, Kimihiro ! » « Watanuki-kun ? Tu m’entends ? - Hum ? - Watanuki, tu es vraiment étrange, aujourd’hui ! - Hein ? Pourquoi ? - Je ne sais pas...Tu avais l’air dans la lune... - Ah ? Pardon, Himawari-chan ! Excuse-moi, je dois être un peu fatigué ! - Ah, je sais ce qui t’arrive ! - Mmh ? - Tu pensais à Domeki, n’est-ce pas ? tu n’es pas bien parce qu’il n’a pas pu rentrer avec nous ? - Heiiiiin ? Maais ! Mais non ! - Hihi...Tu es vraiment drôle, Watanuki-kun ! Allez, je te laisse, mon chemin est par là ! » Et la jeune fille s’éloigna, agitant la main en direction de l’adolescent qui resta planté là, les bras ballants. « Mais enfin, pouquoiiii tout le monde pense que j’aime Domeki ?...Et même si...Même si sa présence n’est pas désagréable...Je...Enfin...ça ne veut pas dire que... - Qu’est-ce que tu marmonnes sur mon compte ? Fit un voix grave dans son dos. Le brun fit un bond et se retourna. - Domeki ! tu m’as fait peur, idiot ! - Qu’est-ce que tu disais sur moi ? » Watanuki eu alors une réaction qu’il pensait ne jamais avoir en la présence de l’archer : il devint rouge comme une tomate et marmonna, à son grand dam : « Rien...Je réfléchissais sur ce que je ressentais pour toi... » Un long silence s’installa entre les deux adolescents. Watanuki se rendit compte trop tard de ce qu’il venait de dire. Il fit alors la chose qu’il pensait la plus appropriée dans cette situation périlleuse : il partit en courant. [1] : je précise au cas où des lecteur ne saurait pas ce que c’est : c’est l’art de tirer a l’arc... [2] : volume 6. Chapitre 5 ~ La placidité de Domeki Depuis qu’Hidoshi avait discuté avec Watanuki sur ses préférences amoureuses, l’adolescent évitait royalement le nouvel élève. Un mois avait passé, et moins il lui parlait mieux il se portait. À croire que cette discussion l’avait profondément touchée. Et ce jour-là ne fit pas exception. C’était le 14 février, jour bénit des amoureux. Watanuki, vexé de ne rien avoir reçu, comme d’habitude, avait refusé de faire le chemin de retour avec Domeki et Hidoshi. Ces deux-là était donc seuls, cheminant dans les rues couvertes de neiges. Hidoshi, lui, avait reçu quelques chocolats, mais n’arrivait pas à la cheville de Domeki, qui avait un sac plein a la main (comme chaque année, d’ailleurs...). L’adolescent fixait le dudit sac et eut un sourire. « Tu as vraiment du succès avec les filles, Domeki... - Mmh... - Mais tu ne compte pas le rendre leurs sentiments. C’est dommage. » Le brun tourna les yeux et planta son regard fauve dans celui violet de son ami, mais ne répondit pas. Hidoshi repris : « Ta placidité, Domeki, est très pratique, est très bien maîtrisée. Elle cache à merveille tes sentiments...Surtout ceux envers Watanuki... » À ces mots, Hidoshi décela une lueur dans les prunelles de Domeki. « Tu es en colère ? - Non. » Domeki détourna les yeux et poussa un soupir. « Tu devrais t’ouvrir un peu plus, Domeki...À Watanuki, surtout. - ...Pour quoi faire ? - Pour quoi faire... » Marmonna Hidoshi en soupirant. Il leva les yeux au ciel et regarda la lune. Il ne savait pas bien comment réagir a cette question. Celle-ci ne voulait pas dire ce qu’elle semblait dire. « Pour me prendre un râteau ? » : c’était surtout ça. Hidoshi baissa les yeux et les tourna vers son ami. « Peut-être...Peut-être que tu ne devrais pas te fier aux apparences, Domeki » Ce dernier tourna brusquement la tête et lança a brûle-pourpoint, une lueur fiévreuse dans les yeux : « Watanuki, il... » Il ne termina pas sa phrase, embarrassé de s’être laissé aller ainsi. Hidoshi éclata de rire et dit simplement : « Je pense. Mais mes humbles pensées...Seront contrecarrées d’ici peu... » Et en disant cela, son regard se perdit dans un coin de pénombre de la rue. Une silhouette remua et disparu dans une ruelle perpendiculaire. Domeki n’avait rien remarqué, mais fronça les sourcils en se demandant ce que voulait dire cette drôle de phrase. Hidoshi tourna la tête vers son ami et dit : « Je tourne ici. Domeki, je ne peux pas réagir à la place de Watanuki. Essaye d’y mettre un peu du tiens. Mets ta placidité au placard. » Et il s’éloigna, balançant légèrement son cartable d’avant en arrière. Domeki resta immobile et silencieux. Ce garçon, Hidoshi...Il débarquait, analysait ses amis et leur sortait de se bouger un peu sur le plan sentimental. Assez étrange. Domeki baissa les yeux et regarda le sac de chocolat à sa main. « Effectivement...Il a bien deviné...Je n’aime pas les filles...Mais Watanuki n’aime pas les garçons...Triste ironie... » Et il repartit, pressant légèrement le pas car la nuit se refroidissait rapidement. Chapitre 6 ~ Kuroi Watanuki resserra son manteau autour de lui. Il faisait très froid ce soir-là. Il avait décidé de laisser Domeki et Hidoshi rentrer seuls, prétextant d’avoir été vexé de ne rien avoir reçu. Grommelant que franchement, il se fichait de ses foutus chocolats, il pris le chemin de sa maison a grand pas. Mais une fois arrivé devant chez, un moment plus tard, il remarque une silhouette devant sa porte, appuyée contre le mur, le visage a moitié caché dans l’ombre. À environ un mètre, il plissa les yeux et demanda : « Hidoshi, qu’est-ce que tu fais là ? » La silhouette eut un petit rire et se redressa, laissant son visage apparaître complètement dans la lumière d’un lampadaire voisin. Elle ressemblait en tout point à Hidoshi, en effet, mais ses yeux noirs, si noir qu’on en distinguait pas l’iris de la pupille, démontraient que ce n’était pas lui ; et de plus, c’était une fille. Celle-ci eut un large sourire et dit : « Bonsoir, Watanuki. - Comment connais-tu mon nom ? On s’est jamais vu, à ce que je sache. » Elle secoua la tête et répondit : « Non. Mais je te connais quand même. Mais passons, cela n’a pas d’importance. » Elle se rapprocha de quelque pas, Watanuki recula du même nombre. S’arrêtant elle dit : « tu ne crains rien. Je voudrais simplement te parler. Te parler de toi et de Domeki. » À ces mots, Watanuki se figea. Il fixa la jeune fille (qui devait avoir à peu près son âge... ) et lança : « Que veux-tu dire ? - N’écoute pas ce que peux dire Murasaki. - Hein ? Hidoshi ? Pourquoi ? - Il n’est pas une personne de confiance. Répliqua la fille en secouant la tête. Elle repris : Il ne faut surtout pas prêter attention à ce qu’il peut te dire. Il ne cherche qu’à empoisonner ton coeur. - Hein ? Tu veux dire... Quand il m’a parlé... - Oui. Il ne cherche qu’à jouer avec des victimes. Ça l’amuse de torturer des gens innocents. Et je sais de quoi je parle... » En disant cela, elle leva tristement les yeux vers la lune et une larme perla au coin de son oeil droit. « Hein ? » répéta Watanuki. Il regarda la larme glisser le long de la joue de la fille qui continua : « Je m’appelle Kuroi [1]. Murasaki s’est longtemps amusé avec mes sentiments. Ceux que j’avais envers lui. » Elle baissa les yeux et porta sa main à ses yeux, les épaules secouées de sanglot silencieux. Watanuki sentait de la tristesse et de la pitié envers cette fille qui ne cherchait qu’à l’avertir. C’est vrai que cet Hidoshi lui avait semblé étrange, la première fois qu’il l’avait vu. Il se rapprocha et tendit la main pour la poser sur cette épaule agitée de souffrance. Kuroi releva la tête, les joues coupées de sillons humides et continua, du mieux qu’elle put avec une vois hachée de pleurs : «C’est pour ça... que je ne veux plus qu’il s’amuse avec les gens qu’ils l’entourent pour les briser. J’ai connu que trop bien cette souffrance. Et je ne veux pas que d’autres personnes la ressentes. Que ce soit avec lui ou une autre personne. Tu sais, ce Domeki ne t’aime pas plus que la lune est rouge. Crois-moi. » Watanuki baissa les yeux et murmura : « Je sais. Tout ce que je peux faire, c’est enfouir mes sentiments et les ignorer, de toutes mes forces. Et le haïr, pour mieux oublier. - Oui. Haïr. C’est ce que j’aurais dû faire depuis le début. Ne tombe pas dans le même piège que moi. Haïs-le. De toutes tes forces. Et ne fréquente plus Hidoshi. Je te supplie de me croire ! - Mais... Pourquoi tu me préviens ? Tu ne me connais même pas ! - Peut importe ! Libère toi d’Hidoshi et de ce Domeki le plus vite possible ! » Elle dégagea son épaule de la main de l’adolescent et parti d’un pas mal assuré et chancelant. Watanuki la regarda s’éloigner et soupira. Cette fille avait raison. Il fallait qu’il fasse attention, et surtout, ne plus fréquenter Domeki. Il poussa de nouveau un soupir, sentant une grande mélancolie l’envahir, puis rentra chez lui. Chez lui, Hidoshi ouvrit la fenêtre et regarda la lune briller. Il baissa les yeux, eut un léger sourire et appuya son menton au creux de sa main. Ça devenait compliqué pour lui. [1] : « Noir » en japonais |
||||||||
![]() |
![]() |