Le 18/11/2013

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La Mer, le calme et le premier avril, de Bloody Soul
xxxHolic Rei T.1 (J)
Sortie prévue le 23/10/13.
Prix de vente (édition limitée) : 5250Y.
(17/08/2013 @ 22:36:07)

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Rei Ch21 (JP) : 18/11/13
Rei Vol1 (JP) : 23/10/13

FailManga : Ch1
Fudokari Prod : Ch20
Jolly Goat : Ch12
Unknown Username : Ch5

(Mise à jour le 17.11.2013)


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Ñåãîäíÿ Àëåêñåé Íàâàëüíûé ïðåáûâàåò â òþðüìå, è åãî ñîáñòâåííîå ïîëèòè÷åñêîå äâèæåíèå çàÿâëåíî "ïðîòèâîçàêîííà", ïîòîìó îíî íå èìååò ïðàâà äåéñòâîâàòü â Ðîññèè.
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À ðÿä åãî ïîñëåäîâàòåëåé ïðèåõàë â äðóãóþ ñòðàíó, è îíè êîíå÷íî âñå åùå ðàáîòàþò íàä ñïèñêàìè óìíîãî ãîëîñîâàíèÿ íà ãðÿäóùèõ âûáîðàõ.
Ñêàæåì, êîãäà ó êîììóíèñòà íàìíîãî áîëüøå øàíñîâ ïîáåäèòü èçáèðàòåëüíûé îêðóã, ñëåäóåò îòäàòü ãîëîñ çà íåãî, åñëè âû ëè÷íî ýòîãî íå æàæäåòå.
Êàê ê ïðèìåðó, â ñëó÷àå, åñëè ó ëèáåðàëîâ íàìíîãî áîëüøå âåðîÿòíîñòè âûèãðàòü èçáèðàòåëüíûé ðàéîí, íóæíî ïðîãîëîñîâàòü çà íåãî, êîãäà äàæå âû íåíàâèäèòå èõ.


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Titre : La Mer, le calme et le premier avril.
Auteur : Bloody Soul.




Chapitre 7 ~ Lorsque Umi passe à l’attaque massive


Lorsque Domeki ouvrit la porte à sa cousine, il resta un moment silencieux, planté comme une asperge sur le perron. « Qu’est-ce que c’est que ça ? » Demanda-t-il finalement. Umi baissa les yeux vers son col où une bosse se formait. « Ça ? Voyons, Shizu, tu vois bien que c’est un chaton.
- Je le vois bien, mais qu’est-ce qu’il fait ici ?
- Et bien, comme tu peux le juger, il pleut à verse et lorsque j’ai vu ce pauvre chaton abandonné dans son carton, sous la pluie, je n’ai pas pu m’empêcher de le prendre.
- ... On n’a pas la place pour un chat, Umi. »
La jeune fille regarda l’immensité du temple et dit avec un sourire moqueur : « Effectivement, on manque de place » Et elle se glissa dans l’entrée. « Enlève tes chaussures, elles sont trempées » Umi retira ses baskets d’un coup sec sans prendre le temps de les ranger contre la marche de bois, faisant pester l’adolescent qui se pencha pour le faire lui-même. Umi se dirigea de son pas net et régulier vers la salle de bain, pris une serviette propre et entreprit de sécher le minuscule animal noir et blanc, grelottant de froid. Puis elle se sécha elle-même la tête en allant chercher du laid dans le frigo et un peu de jambon. Elle nourris le chaton qui ronronnait de plaisir et de gratitude à présent. Et finalement, il s’endormit, roulé en boule, sur les genoux de sa nouvelle maîtresse. Celle-ci affichait un sourire radieux qu’elle perdit aussitôt en entendant la question de son cousin : « Qu’a dit Watanuki ? »
Elle leva les yeux. « Tu t’occupes de ce qu’il peut dire de toi ? Je croyais qu’il n’y avait rien entre vous.
- Ne fait pas l’enfant.
- Il n’a rien dit de spécial.
- Umi...
- Il a dit que tu étais un crétin doublé d’un frimeur et qu’il n’y avait rien entre vous.
- ... Ah...
- Tu vois, rien de spécial. Oh, ne pleure pas Shizu-chan !
- Je ne pleure pas ! Et ne m’appelle pas comme ça !
- Je plaisante.
- Je sens que la journée va être dure demain au lycée » Grommela l’archer en se passant la main sur le front. « Je vais me coucher. À demain.
- À demain. » Umi resta seule dans le salon et regarda le félin sur ses genoux. Elle soupira : « je ne vais pas m’en sortir, Akai, ils sont horriblement bornés... »

Le lendemain, quand les Domeki arrivèrent en classe, tout les regards se tournèrent un instant vers eux puis retournèrent à leurs tâches respectives.

Watanuki était déjà là.

Tout droit sur sa chaise, très pâle, les lèvres serrées et très blanches.

Il n’avait l’air bien du tout.

Si Domeki avait essayé de le cacher, c’était râpé.

Umi n’avait jamais vu une telle lueur d’inquiétude dans son regard. Même pas lorsqu’elle était tombée dans l’escalier à l’âge de 4 ans.

L’archer se déplaça très vite et en deux seconds chronos, fut face au médium qui leva ses yeux couleur de ciel vers lui. « Qu’est-ce que tu as ? Tu es tout pâle.
- Ça va.
- Tu devrais aller à l’infirmerie.
- Je n’ai pas besoin de tes conseils. » Umi rejoignit les deux garçons et bientôt, Himawari suivit. Celle-ci s’exclama, horrifiée : « Oh mon dieu, Watanuki, tu es si pâle ! Tu devrais aller à l’infirmerie !
- Tu crois, Himawari-chan ? D’accord, je vais y aller... » Watanuki avait une voix si faible. Umi fronça les sourcils et tourna la tête vers son cousin. Celui-ci avait la mâchoire serrée et les poings fermés, mais ne dit rien.

Watanuki se leva et, aidé de Himawari, il alla à l’infirmerie. [1]
Il y eut un silence entre les deux Domeki.

Ce fut Shizuka qui le brisa avec une voix presque morte : « Tu vois, il ne veut pas m’écouter mais écoute Himawari... Tu vois... Il n’y a rien entre lui et moi. » Umi croisa les bras. « A t’entendre, on dirait que ça te fait de la peine... » L’archer ne répondit pas et se contenta de sortir. Umi le suivit, ils montèrent sur le toit où le garçon s’appuya a la rambarde.

Il y eut de nouveau un silence.

Puis : « Dis Umi...
- Mmh ?
- Y’a pas des moment... Où quelqu’un te dit quelque chose... Et t’as l’impression de rater une marche... Et que ton coeur suit le mouvement et loupe un battement ? »
La jeune fille ne répondit pas.

Et la seule réponse appropriée qu’elle trouva, ce fut de passer son bras autour des épaules de son cousin et de le serrer contre lui.

Shizuka n’était pas une personne qui montrait ses larmes.

Watanuki, assis sur le lit de l’infirmerie, regardait l’infirmière loucher sur le thermomètre. « Tu as de la fièvre... C’est tout. Il va falloir que tu rentres chez toi. Quelqu’un peut te raccompagner ? » Himawari ouvrit la bouche pour se proposer, mais la porte s’ouvrit avec fracas et Umi dit d’une voix dure : « Je le ferais. Je m’occupe de lui. »

Une fois dans la rue, les deux adolescents marchèrent un moment en silence. Puis Watanuki articula du mieux qu’il put : « Tu vas encore me parler de Domeki et moi ?
- ...
- Qu’est-ce que tu vas me sortir, cette fois ?
- ...
- Je te préviens, je suis de mauvaise humeur...
- ...
- Domeki...
- Appelle-moi Umi.
- Umi... Dis quelque chose.
- Je viens de dire quelque chose.
- Quelque chose de sérieux. Là, tu me fais presque peur.
- D’accords, je vais te dire quelque chose.
- ... »
Il stoppèrent devant l’immeuble du médium.

« Si jamais, au grand jamais, tu refais pleurer une seule fois mon cousin, je te jure que ça engendra votre perte à tous les deux. »

Et elle partit.

[1] Après les cours ! ... Hum pardon.


Chapitre 8 ~ Shizuka parle avec sa cousine


Si Umi était en colère ou triste, et qu’elle n’avait pas envie d’en parler, elle allait jouer d’un instrument, le plus souvent du piano.

Et Shizuka savait reconnaître ses états d’âme en fonction de l’air qu’elle jouait.

Si la douceur de « La leçon de piano », ce film qu’elle aimait tant, lui parvenait aux oreilles, il savait qu’elle était plutôt triste.

Si la « Suite pour violoncelle n°1 » s’élevait dans la maison, c’est qu’elle était mélancolique.

Si la « Sonate au clair de lune » retentissait, c’est qu’il fallait d’urgence aller la consoler.

Et si elle arrachait à son piano les notes de la « Toccata et Fugue », il savait qu’elle était en colère, voire furieuse.

Et c’est exactement ce qu’entendait Domeki à cet instant précis.

Il soupira, allongé sur son lit. Il savait que ce qu’il avait dit à sa cousine l’avait profondément troublée, malgré ce qu’elle pouvait dire sur la relation entre les deux lycéens. Gatito [1], le chat d’Umi, sauta sur son ventre, se roula en boule et mit la turbine à ronron en marche. L’archer regarda l’animal et pensa qu’il aurait bien aimé être un chat.

Les chats ne souffrent pas des sentiments.

Soudain, le piano s’arrêta en plein milieu d’un accord avec un grand « Blang ! ».

Umi avait plaqué ses mains sur le clavier.

Cela voulait dire que...

« Tap tap tap tap... »

Qu’elle était en train...

« Tap tap tap tap... »

De se diriger...

« Tap tap tap. Toc toc toc ! » « Shizuka, ouvre ! »

Vers sa chambre.

Allons bon.

« Je ne peux pas, le chat est sur mon ventre.
- Arrête de te débiner ! Ça ne te ressemble absolument pas !
- J’ai le droit de ne pas me ressembler quand je le veux, non ?
- N’importe quoi ! » Il entendit un grand coup contre la porte. Elle venait de donner un coup de pied dans le battant. Il resta un moment silencieux, elle aussi. « Shizuka... Ça me fait mal de te voir ainsi.
- ...
- Shizu... Tu sais, maintenant que tu m’as clairement dit ce que tu ressentais pour lui... Ça ne sert plus à rien de nier.
- ...
- Domeki Shizuka ! Tu vas rester longtemps dans cette chambre en faisant le mort ? Où est passé mon cousin, mon vrai grand frère-cousin ?
- ...
- ... Tu n’es qu’un imbécile.
- ...
- Lui aussi, d’ailleurs... C’est un vrai crétin. Ah, vous faites une belle paire, vous deux !
- ...
- Watanuki Kimihiro et Domeki Shizuka...
- ...
- ... Vous n’êtes...
- ...
- ... Que deux...
- ...
- ... Immense, gigantesques, titanesque...
- ...
- ... IDIOTS !
- ... Umi... Ça sert à rien de t’égosiller pour rien derrière ma porte.
- Shizuka ! Non seulement tu te détruit toi- même, mais en plus, tu détruis notre relation ! Tu n’as pas le droit de faire ça !
- ...
- Shizuka...
- ...
- ... »

« Bam ! » Un autre coup de pied. « Shizu, écoute-moi bien, car je ne vais pas le répéter deux fois : Watanuki et toi êtes liés. Ne me croie pas si tu veux mais c’est vrai. Je ne peux pas t’en dire beaucoup plus mais écoute- moi : si jamais vous refusez ce lien trop longtemps, vous risquez gros. Très gros. »

(1) « Chaton » en espagnol


Chapitre 9 ~ Umi


Umi haïssait voir son cousin en proie à la déprime.

C’était rare, certes, mais quand même...

Une fois, quand ils avaient 5 ans, un garçons l’avait battu dans une bagarre.

Vexé, Shizuka avait boudé et déprimé pendant plusieurs jours.

Et au bout d’une semaine, Umi était allé casser la figure à ce gros balourd qui avait osé faire du mal à son grand frêre-cousin, et qui en plus lui avait fait une grosse ecchymose sur l’oeil droit et manqué de lui casser le nez.

D’ailleurs, Umi avait revu ce garçon en France, mais comment elle le coursa à travers Montpellier est une autre histoire... .

Donc, Umi n’aimait pas ça.

Et, par extension, elle haïssait aussi ceux qui avaient blessés son cousin.

Mais là, elle ne pouvait pas, à son grand dam.

D’abord parce que si elle se mettait à détester Watanuki, Domeki lui en voudrait énormément.

Ensuite, parce que si elle le détestait, allez essayez de les mettre ensemble après, tiens !

Et finalement parce que ce garçon, elle l’aimait bien, après tout.

Umi était sérieusement gênée par le comportement du medium.

Elle réfléchissait beaucoup pour son âge, et ça avait souvent tendance à mettre son cerveau en surchauffe.

Reste à savoir si elle fumait par les oreilles quand elle était seule...

L’archère se demandait souvent pourquoi elle se donnait autant de mal pour ces deux idiots.

Mais la raison de son acharnement lui revenait aussitôt en tête et elle grognait.

Pour se calmer, elle mangeait du miel à la petite cuillère.

Shizuka la voyait parfois se diriger vers la cuisine, plongée dans ses pensées, puis en ressortir, un pot pas encore ouvert de miel dans une main et une petite cuillère dans l’autre.

Le soir il pouvait trouver le pot vide et léché dans la poubelle, et lui restait juste à aller voir sa cousine pour lui dire d’arrêter de manger autant de miel.

Miracle de la nature, elle ne grossissait pas.

Mais elle oubliait souvent de s’essuyer la bouche après, elle avait tendance à avoir des taches collantes jaunes orangées sur les joues après.

Ce qui prouvait indéniablement sa culpabilité.

Mais passons.

Ce n’était pas le miel qui allait l’aider à mettre l’archer et le medium ensemble.

Sauf si elle mettait de ce condiment sur leur vêtement et qu’elle les collaient ensemble...

Ce n’était une si mauvaise idée, après tout...

Umi n’avait plus qu’à trouver un prétexte pour enduire les vestes d’uniforme des deux garçons de miel...

Tâche ardue, il fallait l’avouer...

Mais en écartant cette idée abracadabrante, elle en eut une autre.

Qui avait une chance de marcher...


Chapitre 10 ~ L’Oeil de Watanuki


Pour qu’Umi puisse mettre son plan à exécution, il fallait qu’elle attende quelques mois.

Pendant cette période, elle était restée plutôt sage, et les deux garçons avaient pensés qu’elle avait enfin compris que non, ils n’étaient pas amoureux, et que non, ils n’y aurait jamais rien entre eux.

Malheuresement pour eux, elle n’avait pas lâché le morceau.

Elle savait exactement quand et comment frapper.

Et le coup serait plus fort, plus brusque, plus violent.

Mais pour cela, elle devait attendre.

Son attente fut récompensé deux mois plus tard.

Watanuki arriva à l’école avec un bandeau sur l’oeil droit, et Domeki était absent.

Umi savait parfaitement ce qui s’était passé le matin même. Mais elle était partie en avance afin de laisser champs libres aux émotions de son cousin.

Si elle avait été présente, il était sûr que Domeki serait actuellement assis à sa place à l’heure qu’il était.

Watanuki avait expliqué à tout le monde qui le lui demandait que non, ce n’était rien, juste un orgelet, pas de quoi s’inquiéter, etc etc...

Umi l’écoutait déblatérer ses mensonges, coudes appuyés sur sa table, doigts entrelacés et menton posé dessus.

À l’heure du déjeuner, ils se retrouvèrent comme d’habitude sur l’escalier.

Mais sans Domeki.

Et, chance, Himawari n’avait pas pu se libérer.

Umi fixait Watanuki par-dessus son bentô.

Celui-ci mangeait en silence, l’air absent.

« C’est vide sans Shizuka, pas vrai ? » Watanuki releva brusquement la tête et regarda la jeune fille.

Il fronça les sourcils et détourna la tête. « Non, justement, je suis tranquille quand il n’est pas là ! » Il enfourna un sushi qu’il mâchonna avec force. L’archère leva les yeux au ciel et ajouta en soupirant : « Ton oeil...
- J’ai dit que c’était un orgelet.
- Oui, c’est ce que tu as dit.
- ...
- Tu sais, je ne suis pas sûre que Shizuka puisse le récupérer.
- Hein ? » Watanuki avait son oeil valide écarquillé au maximum. « Mais tu...
- Je sais des choses que tu ignores toi-même, Watanuki. Tu as perdu ton oeil en t’attirant la haine d’une araignée, pas vrai ? Et mon cousin est parti parlementer avec ta patronne Yuko pour essayer de le récupérer. Mais ça ne marchera pas. Si ton oeil est perdu à jamais ou non, ça je ne sais pas. Mes compétences ne vont pas plus loin.
- ...
- Watanuki... Je ne ferais rien.
- Hein ?
- Pour ton oeil. Je ne ferais rien. Car il y a une chose que je sais : C’est que grâce à ça, tu vas comprendre quelque chose d’important. Ta patronne te le dira également. Et peut-être que tu t’en rendras compte par toi-même. » Elle posa ses baguettes en travers de son bento et tourna ses yeux vert pomme vers le medium.

« Oui, peut-être que tu regarderas la vérité en face. Et peut-être que ça vous sauveras. »


Chapitre 11 ~ Alors ?


Gatito leva le museau. En revanche, Umi ne leva pas les yeux de son devoir d’anglais (« What is your biggest problem at this time ? » ... Deux crétins qui n’ouvrent pas les yeux !).

Elle entendait parfaitement le pas de son cousin dans la cour.

Le shoji s’ouvrir, le bruit mou des chaussures abandonnées sur le tatami de l’entrée, le froissement de la veste suspendue et le bruit mat des pas sur les tatami, se dirigeant vers la chambres du brun.

Il n’atteignit pas sa chambre.

La vois d’Umi le retint.

« Alors ? »

Domeki se tourna vers sa cousine, vautrée dans un fauteuil, son cahier d’anglais ouvert sur les genoux.

Elle n’avait pas levé la tête et mâchouillait le bout de son stylo bic, les yeux rivés sur la phrase qu’elle était en train d’écrire, réfléchissant aux mots suivants (Elle n’avait pas parlé anglais depuis pas mal de temps et elle avait un peu perdu).

L’archer la regarda un temps avant d’ouvrir la bouche et de répondre avec un ton morne : « Alors quoi ?
- Qu’est-ce que ça à donné avec Yuko-sama ?
- ... Comment tu sais que je suis allé la voir ? »

Elle daigna enfin lever les yeux.

« Je le sais, c’est tout. Elle t’a dit qu’elle ne pouvais pas rendre l’oeil de Watanuki, n’est-ce pas ? »


Chapitre 12 ~ Shizuka


Shizuka croyait connaître sa cousine.

Il pensait la savoir sur le bout des dix doigts, pouvoir penser à sa place, répondre à sa place lorsqu’on lui posait une question, savoir d’avance ce qu’elle voulait faire avec son arc en fonction de comment elle le bandait, dire quelle était son humeur en fonction des morceaux qu’elle jouait ou écoutait, ou encore du bruit de ses pas, ou même encore en fonction de ce qu’elle mangeait.

Il se trompait.

Sa cousine lui semblait inaccessible depuis son retour de son tour du monde.

Elle parlait, pensait, bougeait de manière différente.

À vrai dire, s’était dit l’archer, tout le monde change. C’était même plutôt rassurant de voir que sa cousine, qui le suivait à la trace, enfant, sois devenue un peu plus indépendante.

Mais là, ça dépassait tout ce qu’il pouvait imaginer.

Comment, oui, comment savait-elle qu’il était aller voir Yuko, la patronne de Watanuki et surtout, comment savait-elle que celui-ci avait perdu un oeil ?

Lui avait-il dit ?

Non, impossible. Watanuki aurait tu cet incident à tous, et surtout à Umi, dont il se méfiait comme de la peste.

Et, dans le cas inexplicable qu’elle le sache par elle-même, savait-elle que c’était de sa faute à lui, Shizuka Domeki ?

Car, oui, Shizuka Domeki se sentait infiniment coupable de ce qui était arrivé.

Rien que d’y penser, il avait les entrailles qui se tordaient et le sang aux tempes.

Il s’en boufferait les doigts, s’il pouvait.

Umi avait raison sur toute la ligne, c’était beaucoup plus clair aujourd’hui.

Il était fou du medium.

Mais puisque qu’il avait autant de chance avec lui que le soleil avec la lune, il s’était résigné à rester derrière lui, prêt à le sauver dans n’importe quelles situations.

Il s’était constitué un masque d’indifférence et de moquerie et le portait en permanence, de peur que quelqu’un le perce à jour.

Umi l’avait fait.

Elle avait débarqué, comme ça, et avait fait voler son masque en éclats, avant de lui mettre un coup de pied aux fesses en lui disant : « Bouge-toi ! »

Domeki n’avait pas bougé.

Pourquoi faire ?

Mais les paroles de sa cousine, de plus en plus sombres et incompréhensibles, le rendait perplexe.

À force, serait-elle, elle aussi, lié à l’occulte ?

Tout d’abords, ils avaient le même grand-père.

D’ailleurs, il lui semblait qu’elle lui avait dit, un jour, qu’elle pouvait voir quelques esprits, pas tous (Par exemple, elle ne voyait pas les visions de Watanuki) et l’aura des gens.

L’aura ? C’est quoi ce truc ? Une lumière colorée autour des personnes, comme on voit dans les films ou les mangas fantastiques ? Il ne l’avait jamais questionné là-dessus.

Elle n’aimait pas beaucoup en parler, petite.

Shizuka se disait souvent qu’il devrait lui en parler.

C’était une bonne occasion de le faire.